mercredi 12 mai 2010

Et allez donc !

Le complément du nom, s'il existe bien en anglais, s'efface le plus souvent devant un recours à l'adjectif : "store opening hours" étant préféré à "opening hours of the store", par exemple.
Encore une coïncidence, les Français qui nous expliquent le monde ont décidé de s'y mettre depuis quelques temps, et ils ne se sont fixé aucune limite.
Il est question de "voyage papal", de "décision gouvernementale", de "promesses écologiques présidentielles" non-tenues, etc.
Au prétexte que notre langue n'aurait pas la concision de l'anglais (la verbosité existe aussi chez les anglophones, soit dit en passant), on n'observe pas que la formulation "promesses écologiques présidentielles" non-tenues est moins critique (et moins précise) que "promesses du président sur l'écologie" ou "promesses du président en matière d'écologie".
De même, "Les pays de la zone euro ont-ils enfin trouvé la parade contre les attaques spéculatives dirigées contre certains ?" (www.arretsurimages.net/) est moins précis à propos de la menace que constituent les spéculateurs. On aurait pu écrire "Les pays de la zone euro ont-ils enfin trouvé la parade contre les spéculateurs qui s'attaquent à certains d'entre eux ?"
Le 12 mai 2010, le courriel de Télérama, annonçant un entretien avec un cinéaste, en marge de ou dans le cadre du Festival de Cannes, titre "Ouverture cannoise" (sic - et avec une coquille).
Où allons-nous ? !

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