jeudi 2 mars 2017

D'un polyglotte effaré.

J’ai du mal à comprendre comment un peuple dont l’écrasante majorité parle au mieux très mal l’anglais (voir notre équivalent des têtes couronnées, y compris des présidents de la République, nos journalistes, experts, etc.) un peuple pour qui la langue de Shakespeare (et de Hoboken, de l’Idaho et autres lieux pittoresques) a été ou constitue un cauchemar scolaire voire universitaire, comment ce peuple, dis-je, peut adopter la syntaxe anglaise (« être considéré malade », « être en charge de », etc.) et lancer des onomatopées anglaises plus ou moins proches phonétiquement et orthographiquement de l’original (Oops!Wow!Ow!Ouch!) - onomatopées que les élèves de maternelle de France reprennent parce qu’ils les entendent dans une foultitude de films publicitaires et dans les doublages de dessins animés, notamment.
Pour ce qui est de la domination des Américains, Phares du Monde pour tant de gens d’ici (je ne suis pas anti-américain), elle est, tout à fait fantasmatique si on la rapporte à la vie quotidienne des Français, et elle n’est pas pas au point que nos compatriotes soient sous l’influence permanente des « zétazuni », dont, j’insiste, ils ne parlent pas la langue à un degré les amenant à américaniser leurs propos.
Ils ne le font que sous l’influence de snobinards qui, eux non plus, ne maîtrisent pas la langue de leurs « modèles », mais prétendent faire évoluer la seule langue qu’ils parlent à peu près correctement. Et souhaitent briller à bon compte... S’adressant à des francophones, un Français fatigué parlant l’espagnol - régulièrement ou au quotidien - ne dira pas qu’il se sent « débile », au prétexte qu’en espagnol débil signifie « faible, épuisé ».
Quant à la distinction que l’on fait parfois entre « globalisation » et « mondialisation », je maintiens qu’elle est artificielle. D’ailleurs, dans quel cas traduire, même dans un article en anglais de moyenne longueur le mot prétendument français « globalisation » ? Je suis curieux de porter les yeux sur les définitions lexicographiques qui fonde(raie)nt de tels propos.

mardi 24 février 2015

Y en a marre !

Comment des gens qui n'arrivent pas à prononcer correctement Stephen et low-cost peuvent-ils faire la promotion (qui commence à prendre dans le public) de la façon anglo-américaine de dire les nombres à décimales ?
Pourquoi dire « un virgule six million d’euros », sur le modèle de one point six million euros, au lieu de « un million d’euros virgule six (cent mille) » ? Pourquoi « 2 virgule 30 grammes d’alcoolémie » au lieu de « deux grammes trente d’alcoolémie » ? Tout ça pour singer les Maîtres du Monde (sic - cf. la Chine)

jeudi 12 février 2015

À la ministre de l'Économie

Déposé, le 2/4/2008, à 16H55 (environ), sur le site du ministère des Finances
Madame le Ministre,
Ce matin, je vous ai écoutée sur Radio Classique et je m'étonne de vous avoir entendu parler d'économie en évoquant - vous êtes la première, à ma connaissance - "le premier fondamental", dans le cadre de la discussion sur les "fondamentaux", qui ne sont qu'une singerie de l'anglo-américain "fundamentals".
À quoi sert de consteller notre langue de calques et copies d'homographes et paronymes de l'anglais ?
Cela aide-t-il à mieux appréhender les problèmes de l'heure ou vise-t-il à "enfumer" le citoyen ?
Salutations,
Ch. Joli

samedi 3 janvier 2015

Un pays de copieurs

Ogilvy, un des papes de la publicité, enjoint les publicitaires à ne pas copier.

Malgré cette injonction, dans les années 2010, Dacia (groupe Renault) a sorti un Duster, des années après le Plymouth Duster nord-américain.

Ne pas copier, nous venons d’en parler. La recommandation aurait pu être « ne pas singer ».

Le Black Friday américain est indissociable de Thanksgiving. Or, en 2014, on a vu de nombreuses enseignes lancer leur Black Friday. L’une d’entre elles a même annoncé que « la Black Friday Week continue », alors que le Black Friday est suivi du Cyber Monday (affaires à saisir en ligne) et de diverses promotions ne faisant en aucun cas partie d’une quelconque « Black Friday Week », singerie française.

jeudi 11 septembre 2014

Participe passé

--> Juillet 2014, publicité radio où il est question d’un automobiliste et de la veste « qu’il a mi » dans son coffre.
On peut se demander pourquoi de plus en plus de gens ne respectent pas la règle d’accord du participe passé. Surtout parmi les gens qui nous parlent, les experts et les lettrés.
Curieusement, les participes passés sont invariables en anglais. Pensez-en ce que vous voudrez.

dimanche 23 mars 2014

Kilomètres par heure


Cette (pas si) récente formulation, fait florès depuis quelques semaines. Techniquement, elle est correcte, et même précise (cf. l’émission de radio « Cent francs par seconde », des années 50 ou 60). Toutefois, l’angliciste peut y voir un alignement sur la syntaxe anglaise : kilometers per hour.
Une telle affirmation est corroborée par d’autres alignements, difficiles à déceler car constitués de mots français à part entière. Par exemple, « commencer avec » (to start with) qui tend à supplanter « commencer par ». Ou, « emmener/avoir avec soi » au lieu de « emmener/avoir » tout court.

vendredi 8 novembre 2013

Jeu de mots

Amusez-vous à combiner ces différents mots – ensemble ou avec d’autres - pour trouver des marques ou signatures de produits ou services proposés aux Français. Exemples : Color Line (Peugeot), Renault Limited, VW Blue Motion.

Clean
Power
Company
Line
Comfort
Color
Xtreme
Soft
System
Up
Fashion
Premium
Pass
Good
Set
Fast
Night
Team
Top
Box
New
Star
Limited
& Co/and Co
Home
Light
Rent
Car
Motion
Feeling
Shop
By
Story
Leader
Price
Happy
First
Free
So
Collector
Vintage
Business
New
Now
Show
Food
Blue

Vous ferez ainsi comme les agences spécialistes de la création de marques et enseignes de France. C’est pas sorcier, comme dit l’autre. Et ça peut rapporter gros…

À noter que « So Good » est la signature ou le slogan en France de Sodebo, de la restauration des magasins Cultura et de… KFC. Kentucky Fried Chicken a, aux Etats-Unis et dans le monde, l’un des meilleurs slogans : Finger Licking Good (bon à s’en lécher les doigts), apparemment trop compliqué pour le marché français. So Good est également une marque de liquides pour cigarettes électroniques.

Power est l’un des mots les plus utilisés pour des produits ou services : MAAF POWER, de nombreux détergents et produits d’entretien, The Power to Surprise (automobile), etc.

Il ya aussi attitude, à cause de Rock’n roll attitude, qui n’est pas qu’une attitude, in English… Et Fun, ainsi que Authentic.

Et n’oublions pas les autres couleurs, traduites en anglais.